par Jean-François Loiseau
publié le 28 octobre 2017, mis à jour le 11 novembre 2024
D'après son acte de mariage, le migrant Thomas Hayot est originaire du lieu-dit La Piltière à Soligny-la-Trappe, commune du Perche aujourd'hui située dans le département de l'Orne en région Normandie (France). On ne connait pas le nom de ses parents, ni la date exacte de sa naissance. Il se marie avec Jeanne Boucher, le 15 juillet 1629 en l'église Saint-Jean de Mortagne-au-Perche d'où Jeanne se déclare être originaire. Si les parents de Jeanne Boucher ne sont pas connus, il est établi qu'elle est la soeur du migrant Marin Boucher.
Le couple Hayot-Boucher émigre en Nouvelle-France vers 1638 avec trois enfants, Geneviève née à Mortagne en 1632, Rodolphe né à Mortagne en 1634 et Jean.
Deux autres enfants naîtront au Québec, Adrien baptisé le 30 octobre 1638 et Anne baptisée le 26 juillet 1640.
Quatre des enfants de Thomas Hayot se sont mariés parmi lesquels Jean et Adrien dont les descendants sont très nombreux au Québec sous les patronymes Ayotte, Ayot et Hayot.
Thomas Hayot s'engage au service de la Compagnie de la Nouvelle-France. Le 30 juillet 1640, par devant Martial Piraube qui, en plus d'agir comme secrétaire auprès du gouverneur Huault de Montmagny,
est commis au greffe et tabellionnage de Québec, il signe un contrat d'engagement et devient défricheur envers Nicolas Pivert, représentant de la dite compagnie.
Peu de temps après, Thomas et son beau-frère Marin Boucher ont affermé des terres du domaine des Jésuites à Beauport au Québec.
Le 11 juin 1646, les deux fermiers de Beauport se séparent; Boucher s’en va, et Thomas demeure chargé de tout.
Le 15 avril 1646, le gouverneur Huault de Montmagny lui concéde une terre, vraisemblablement celle de Sillery, où ce dernier a décidé de s'installer en quittant la ferme des Jésuites.
Cette terre de trois arpents de front sur le fleuve, qui s'étend jusqu'à la route Saint-Ignace.
Vers le même temps, Thomas Hayot s’installe à Sillery. Il y posséde une terre de deux arpents de front voisine de celle de Nicolas Pelletier.
C’était un homme considéré, qui fut nommé le 9 août 1653 « syndic-adjoint » pour le Cap-Rouge y compris Sillery.
Jeanne Boucher meurt près de Québec, sur la Côte Saint-François, entre le 14 janvier 1670 (testament devant le notaire Romain Becquet) et le 8 septembre 1670 (date du contrat de mariage de son mari passé à Québec devant maître Romain Becquet).
Thomas Hayot se remarie avec une fille originaire de la paroisse Saint-Germain-en-Laye dénommée Barbe Ravey. Le couple n'aura pas d'enfant.
Thomas Hayot décède après le 3 mai 1675 à une date inconnue.
Jean Hayot, fils de Thomas Hayot et Jeanne Boucher, se déclare né en 1634 au recensement de 1667 et en 1637 au recensement de 1681. Il arrive vers 1638 en Nouvelle-France avec ses parents, son frère Rodolphe et sa soeur Geneviève.
Il épouse Louise Pelletier, fille de Nicolas Pelletier et Jeanne de Vouzy, le 17 novembre 1653 à Québec.
Dans la nuit du 21 août 1658, Jean Hayot est capturé par une bande iroquoise descendue au Cap Rouge mais, selon le Journal des Jésuites, c’est « par finesse [qu’il] se sauva de leurs mains » .
Le 14 avril 1670, Louise Pelletier déclare devant le conseil Souverain « que son mary est party pour aller aux Outaouaks pour trois ans, l’ayant laissée chargée de cinq enfans sans aucune commodité » .
Jean Hayot décède entre le 11 février 1687, date du mariage de sa fille Louise et le 7 novembre 1691, date à laquelle sont épouse est dite veuve dans une obligation passée en faveur de Louis Chamballon. Louise Pelletier le rejoint le 9 novembre 1713 à Québec.
Rodolphe Hayot, fils de Thomas Hayot et Jeanne Boucher, est baptisé le 14 juin 1634 en l'église Saint-Jean de Mortagne-au-Perche. Il arrive vers 1638 en Nouvelle-France avec ses parents, sa soeur Geneviève et son frère Jean. On perd sa trace après sa confirmation du 2 février 1660 à Québec.
Geneviève Hayot, fille de Thomas Hayot et Jeanne Boucher, est baptisée le 26 juin 1636 en l'église Saint-Jean de Mortagne-au-Perche. Elle arrive vers 1638 en Nouvelle-France avec ses parents et ses frères Rodolphe et Jean. Vers 1650, elle se marie avec le picard Claude Bouchard, originaire de Montigny-Lengrain, à ne pas confondre avec son homonyme percheron. Le couple aura un seul enfant, une fille née le 1er mars 1651 et qui est inhumée le jour même à Québec. Geneviève, qui n’a pas 15 ans, décède des suites de l’accouchement. Elle est inhumée également le 1er mars 1651 à Québec.
partis en Nouvelle-France aux XVIIe et XVIIIe siècles.
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