les Roussin, une famille pionnière originaire de Tourouvre

Jean Roussin (1597 Tourouvre - 1682 L'Ange-Gardien)

par Jean-François Loiseau
publié le 28 octobre 2017, mis à jour le 11 novembre 2024

Jean Roussin est baptisé le 3 octobre 1597 en l'église Saint-Aubin de Tourouvre, un village du Perche situé dans le département de l'Orne en région Normandie (France). Il épouse en ce même lieu une Tourouvraine, Madeleine Giguère, le 12 juillet 1622. Madeleine, baptisée le 25 juin 1605 à Saint-Aubin de Tourouvre, est la fille de Jean Giguère dit l'Aîné et de Madeleine Viette. Devenu veuf, Jean Roussin émigre en avril 1650 avec ses filles Madeleine, l'aînée, et Louise, la benjamine. Il sera rejoint l'année suivante par ses autres enfants, Françoise et Nicolas, ce dernier lui assurant une nombreuse descendance. Jean se remarie le 28 octobre 1655 à Québec avec Marie Lestard originaire de Denezé en Touraine (France). En 1667, il est fermier des Jésuites à Notre-Dame-des-Anges, près de Québec. Il meurt en 1682 à l'Ange-Gardien.

Madeleine Roussin (1623 Tourouvre - ? Canada)

Fille de Jean Roussin et de Madeleine Guigère, Madeleine Roussin est baptisée en l'église Saint-Aubin de Tourouvre le 5 novembre 1623.

La date de départ pour le Québec de Madeleine Roussin n'est pas connue avec certitude. Il se peut qu'elle soit partie avec son père Jean en 1650. On trouve une première mention de Madeleine Roussin dans les registres québécois le 27 novembre 1651, lors de son mariage à Québec avec l'alençonnais Michel Huppé dit Lagrois, chapelier. Le couple aura sept enfants.

Madeleine est hospitalisée à l'Hôtel-Dieu de Québec le 20 février 1692. Son acte de décès n'a pas été retrouvé.

Françoise Roussin (1631 Tourouvre - 1691 Hôtel-Dieu de Québec)

Fille de Jean Roussin et de Madeleine Guigère, baptisée en l'église Saint-Aubin de Tourouvre le 14 décembre 1631, Françoise est l'une des rares femmes engagées par Jean Juchereau, sieur de More. Le 22 mai 1651 devant M^e Choiseau, notaire à Tourouvre, elle est engagée pour une durée de 5 ans moyennant 30 livres par an. Elle reçoit également une paire de souliers.

Elle se marie le 8 octobre 1652 à Québec avec le percheron Pierre Denis Aloignon, natif de Moussonvilliers, qui était manoeuvre à La Ventrouze. Installé à Château-Richer, sur la rive Nord du Saint-Laurent, puis à Sainte-Famille, le couple élève douze enfants, huit filles et quatre garçons, dont deux décèdent en bas âge. Françoise Roussin est hospitalisée à l'Hôtel-Dieu de Québec du 1^er octobre 1691 à sa mort survenue le 3 décembre 1691. Elle est inhumée le 4 décembre 1691 dans le cimetière de l'Hôtel-Dieu de Québec.

Nicolas Roussin (1635 Tourouvre - 1697 L'Ange-Gardien)

Fils de Jean Roussin et de Madeleine Guigère, baptisée en l'église Saint-Aubin de Tourouvre le 10 mars 1635, Nicolas est, comme sa soeur Françoise, engagé par Jean Juchereau, sieur de More. Le 22 mai 1651 devant M^e Choiseau, notaire à Tourouvre, il est engagé pour une durée de 5 ans moyennant 30 livres par an. Il reçoit également une paire de souliers.

Il se marie une première fois le 28 novembre 1667 avec Madeleine Paradis qui décèdera en 1669. Le couple aura un enfant. Nicolas se remarie le 25 novembre 1671 à l'Ange-Gardien avec Marie Madeleine Tremblay, fille du pionnier percheron Pierre Tremblay et Ozanne Achon. Le couple aura onze enfants.

Nicolas décède le 6 mars 1697 à l'Ange-Gardien où il est inhumé le lendemain.

Louise Roussin (1642 Tourouvre - 1700 Sainte-Famille-de-l'Île-d'Orléans)

Fille de Jean Roussin et de Madeleine Guigère, Louise Marie Roussin est baptisée en l'église Saint-Aubin de Tourouvre le 11 mars 1642. La date de départ pour le Québec de Louise Roussin n'est pas connue avec certitude. Il est fort probable qu'elle soit partie avec son père Jean en 1650.

Elle se marie sur l’Île d’Orléans avec le normand Jacques Asselin qui est matelot. L'acte est enregistré le 29 juillet 1662 à Château-Richer. Le couple aura douze enfants.

Louise décède le 13 décembre 1700 à Sainte-Famille-de-l'Île-d'Orléans où le couple se serait installé à partir de 1667. Elle y est inhumée le lendemain. Deux ans avant sa mort, elle avait eu la joie de voir deux de ses filles, Marie-Madeleine et Françoise, religieuses de la Congrégation de Notre-Dame.