par Jean-François Loiseau
publié le 28 octobre 2017, mis à jour le 12 avril 2023
Marie Renée Ariot (orthographe du patronyme retenue dans les actes au Canada) est originaire de la paroisse Saint-Martin d'Unverre, village du département de l'Eure-et-Loir dans le Perche-Gouët.
Fille de Bernardin Hariau (ou Harriau) et de Marguerite Delié (ou Deslyer ou Deslyé), Marie Renée serait née vers 1643.
Le registre paroissial d’Unverre lui connaît au moins deux sœurs et deux frères[1] :
Marguerite, baptisée le 17 novembre 1642 (parrain Michel Le Meusnier, sieur de Fontenier, marraine : Françoise Dehélye, épouse de Nicolas Perché,
avocat à Chateaudun) ; Adrian, baptisé le 21 avril 1644 à Unverre (parrain Adrian de Maillot, équier, sieur de Francval, marraine Marie de Loridet,
épouse de M. de la Brosse) ; Marguerite, baptisée le 30 septembre 1651 (parrain Désiré Mohier, marraine Claire Mention) et Bernardin,
baptisé le 15 février 1645 (parrain Robert George, marraine Marthe Bourbon).
La qualité des parrains et marraines mentionnés attestent que la jeune femme est issue d’une famille honorable, bien considérée dans le Perche-Gouët.
Ses parents décédés, c'est en qualité de fille du roi que Marie Renée Ariot rejoint la Nouvelle-France vers 1670. Elle apporte en Nouvelle-France des biens estimés à 200 livres et un don du roi de 50 livres[2].
Elle serait arrivée sur Le Saint-Jean-Baptiste, parti de Dieppe au début de l'année 1670[3].
Marie Renée Ariot est mentionnée pour la première fois en Nouvelle-France sur un contrat de mariage avec Claude Regnart dit Deslauriers daté du 16 octobre 1670 et passé à Québec devant maître Romain Becquet[4].
Pour une raison indéterminée, l’engagement fait l’objet d’une annulation.
Un second contrat de mariage sera passé le 15 février 1671 à Québec devant maître Pierre Duquet avec René Vandet, né vers 1646 et originaire de Montournais (Poitou, France).
La cérémonie de mariage se déroule le 11 avril 1671 à Québec. Neuf enfants naîtront de cette union.
René Vandet est inhumé le 22 août 1702 à Saint-Michel de Bellechasse. C'est dans cette même paroisse que Marie Renée Ariot décède le 25 juin 1715[3].
Pour pallier le manque de femmes parmi les pionniers, Louis XIV favorisa l'émigration de 764 jeunes filles vers la Nouvelle-France entre 1663 et 1673. L’expression fille du roi sous-entend que ces immigrantes étaient les pupilles du roi de France et qu'à titre de protecteur, celui-ci suppléait aux devoirs de leur père naturel en veillant sur elles et en les dotant. Elles venaient pour la plupart des orphelinats des villes côtières telles que Honfleur, Dieppe ou La Rochelle, et des Hôpitaux généraux de Paris. Cinq d'entre elles sont d'origine percheronne: Marguerite Pelois (1665), Madeleine Dumortier (1667), Marie Ariot (1670), Barbe Boyer (1673) et Jeanne Dodier (1662). A peine débarquées, elles signaient des contrats de mariage avec les pionniers du Nouveau Monde et se mariaient généralement dans les jours ou semaines qui suivaient la signature[5].
partis en Nouvelle-France aux XVIIe et XVIIIe siècles.
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