par Jean-François Loiseau
publié le 28 octobre 2017, mis à jour le 26 août 2023
Fils de François Mercier et de Roberte Cornilleau, Julien Mercier est baptisé le 27 février 1621 dans l'église Saint-Aubin de Tourouvre, bourg du Perche qui a été au XVIIe siècle le principal foyer de l'émigration percheronne au Canada. Pour le géographe français Elisée Reclus (1830-1905), il est même « le lieu d'Europe qui a contribué, pour la plus grande part, au peuplement du Nouveau Monde » . Deux actes notariés attestent de la présence des parents de Julien Mercier à Tourouvre depuis plus d'une quinzaine d'années. « Le 20 novembre 1605, François Mercier et Roberte Cornilleau, sa femme, demeurant au Grand-Pré, paroisse de Tourouvre, vendent à Jehan Mercier un petit lot de terre au Grand-Pré » , peut-on lire dans le Rapport de l'Archiviste de la province de Québec, 1975. Ce même rapport précise que le 18 juin 1607, « François Mercier, manoeuvre, er Robert Cornilleau, sa femme, vendent une grange et son morceau de terre sis au Grand-Pré, à Marin Cornilleau, tisserand en toiles, demeurant à la Grandinière. Comme ce pré vendu à Marin Cornilleau, son frère, appartenait à Roberte, son mari cède une maison au Grand-Pré. »
Le 25 février 1647, Julien « manœuvre dem(eurant) au lieu de La Grandiniere par(roisse) de Tourouvre » passe devant Maître Choiseau,
notaire à Tourouvre, le contrat d’engagement qui le lie à Noël Juchereau du Chastellier comme manœuvre pour une durée de 3 ans moyennant 75 livres par an plus une paire de souliers dont 24 livres d'avance.
Noël Juchereau est tenu de nourrir Julien Mercier le temps de la traversée et « de le passer et repasser » . Honoré Mercier (1840-1894), un arrière-petit-fils de Julien deviendra Premier ministre de la province du Québec (1887-1891).
Un vitrail de l'église Saint-Aubin évoque la visite de ce célèbre descendant en mai 1891 sur la terre de ses ancêtres.
Julien Mercier pourrait être arrivé à Québec le 6 août 1647 à bord du vaisseau La Marguerite parti de La Rochelle deux mois plus tôt.
Pendant deux ans, il est domestique chez Michel Huppé à Québec. Le 15 octobre 1651, il obtient une terre à Sainte-Anne-du-Petit-Cap (Beaupré).
Il se marie avec Québec 18 janvier 1654 avec Marie Poulain originaire des Trois-Rivières. Le couple aura dix enfants entre 1656 et 1677. Au recensement de 1667, il possède cinq bêtes à cornes et seize arpents de terre en culture.
Julien Mercier meurt à Beaupré le 18 octobre 1676 à l’âge de 55 ans et y est inhumé le lendemain.
Sa veuve se remariera avec Charles Mommaignier Jouvent et mourra à Sainte-Anne-de-Beaupré le 17 juillet 1716 âgée de 75 ans. Cinq de ses fils laisseront une nombreuse descendance jusqu’à nos jours.
partis en Nouvelle-France aux XVIIe et XVIIIe siècles.
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